Brahim Bouchelaghem / Danse

Né à Roubaix, en 1972, Brahim Bouchelaghem se laisse très vite emporter dans la culture hip-hop qu'il côtoie dès 1984. C'est en 1996 qu'il commence à se perfectionner et qu'il participe à la Battle of the year 96. Très rapidement repéré par Farid Berki, il intègre, cette même année, la compagnie Melting Spot.

Brahim Bouchelaghem participe alors à la création de Fantasia, Point de chute et Petrouchka. Son périple continue et le mène jusqu'à la compagnie Kâfig, qu'il rejoint en 1998 pour la création de Récital.

Tout au long des cinq années qu'il passe à la compagnie Kâfig, il acquiert une technique et une véritable maîtrise du travail d'interprète, aux côtés de Mourad Merzouki. Grâce au projet Mekech Mouchkin, organisé dans le cadre de l'année de l'Algérie, il s'attaque à un autre registre : celui de formateur et d'assistant chorégraphe. En 2004, Kader Attou, danseur, chorégraphe et fondateur de la compagnie Accrorap, lui propose une reprise du rôle pour la pièce Pourquoi pas'

C'est dans cette optique de collaboration professionnelle et de complicité créative, que la Compagnie Accrorap lui laisse le feu vert pour sa première création : Zahrbat. En 2006, la Compagnie Franck II Louise lui propose de reprendre un des rôles de Drop it. C'est en 2007 qu'il rencontre Carolyn Carlson, danseuse, chorégraphe et actuelle directrice du Centre chorégraphique national Roubaix ' Nord-Pas-de-Calais ; rencontre qui va donner un nouveau tournant à sa carrière.

En effet, la danseuse contemporaine décide de soutenir son travail de chorégraphe, qu'elle qualifie de poète. Brahim Bouchelaghem fonde alors la compagnie Zahrbat, qui bénéficie du soutien du Centre chorégraphique national Roubaix ' Nord-Pas-de-Calais. Sa collaboration avec Accrorap se poursuit et donne lieu à la création Petites Histoires.com de Kader Attou.

En 2008, Brahim Bouchelaghem créé El Farik, spectacle inspiré par un séjour en Palestine et qui témoigne de l'absurdité de la situation entre Israël et la Cisjordanie et du mur qui les sépare alors. Le danseur-chorégraphe se sert de son art pour exprimer la souffrance humaine, les déchirures liées aux conflits et à l'incompréhension face à une situation tragique.

En janvier 2009, il signe l'écriture d'un solo avec Carolyn Carlson, What did you say ? Mélange harmonieux entre la danse et la poésie, le spectateur découvre l'histoire de Brahim Bouchelaghem à travers l'utilisation de deux arts complémentaires. What did you say, conjuge donc quatre poèmes de Carolyn Carlson à un solo dansé au travers desquels le public découvre, grandit, traverse les épreuves de la vie du danseur. « You are the future » : tu es le futur, fait entendre la voix de Carolyn Carlson. Ou l'art de se remercier à travers les mots et la danse. C'est en 2009 également qu'il rencontre le crew de danseurs hip hop TOP 9 lors d'une tournée du spectacle Zahrbat, à Saint Pétersbourg. De cette rencontre naît le projet Davaï Davaï , le 11 juillet 2010.